Chaque salarié bénéficiait au titre du DIF (Droit Individuel à la Formation) d’un crédit de 20 heures de formation par an, cumulables sur 6 années consécutives, soit 120 heures. Au bout de 120 heures les compteurs se remettent à zéro. Les droits des salariés en CDI à temps partiel étaient calculés au prorata temporis et cumulables au-delà de 6 ans dans la limite de 120 heures également. L’utilisation du Droit Individuel à la Formation se faisait à l’initiative du salarié avec l’accord de l’employeur. Avec la monétisation des heures dans le cadre du CPF, le salarié deviendra parfaitement autonome et n’aura plus besoin d’obtenir l’autorisation de l’employeur pour réaliser une formation. Toutefois, il devra la réaliser sur son temps libre et ne pourra pas la réaliser sur son temps de travail.
Le DIF avait été mis en place pour favoriser l’évolution de carrière et permettre aux salariés qui le souhaitaient de perfectionner leurs compétences ou d’en acquérir de nouvelles, voire même de préparer une reconversion professionnelle.
Initialement réservé aux salariés du secteur privé, le DIF a été élargi au secteur public en 2007 et aux demandeurs d’emploi depuis 2009 sous le nom de DIF portable.
Les formations suivies dans le cadre du DIF peuvent se dérouler hors ou pendant le temps de travail. Lorsque la formation est effectuée sur le temps de travail, le salarié conserve sa rémunération et les frais de formation sont pris en charge par l’employeur. Lorsqu’elle se déroule hors du temps de travail, le salarié perçoit une indemnité représentant 50% de sa rémunération nette. Les frais de formation sont également à la charge de l’employeur.
Le choix des actions de formation suivies dans le cadre du DIF par les salariés du Bâtiment doit tenir compte soit de l’entretien professionnel, soit d’une évaluation individuelle menée par l’entreprise et le salarié, soit d’un bilan de compétences ou d’une action de Validation des Acquis de L’expérience.
Il y a une priorité dans cette branche pour les actions qui favorisent la promotion interne, le perfectionnement des connaissances ainsi que la qualification professionnelle des salariés. Cela est particulièrement vrai pour les ouvriers dont les compétences doivent évoluer avec le progrès technique.
L’OPCA Bâtiment finance en priorité les actions de formation technique réalisées en dehors du temps de travail. Il faut préciser que la participation de l’OPCA Bâtiment varie selon l’effectif employé et les modalités de mise en œuvre du Droit Individuel à la Formation.
En fonction des fonds qu'il affecte chaque année au financement du DIF, le FAF-SAB (OPCA bâtiment) participe à la prise en charge du coût pédagogique, des frais annexes ainsi que :
Le remboursement ne peut pas être supérieur au montant de la cotisation annuelle de l'entreprise au titre du plan de formation. Toutefois, l'OPCA bâtiment pourra décider d'apporter un complément financier nécessaire à la mise en œuvre du Droit Individuel à la Formation lorsqu'il se déroule hors temps de travail.
A partir de 10 salariés, les entreprises du bâtiment et des travaux publics pourront choisir entre deux options, A ou B. Dans le cas de l’option B, l'OPCA bâtiment et l'OPCA travaux publics ne prennent en charge aucun financement du DIF.
L’accord du 13 juillet 2004 prévoit que les droits de formation soient transférables. Ils sont donc transférables dans une autre entreprise du BTP en cas de licenciement (sauf faute lourde), de démission légitime, de cessation de contrat (CDD par exemple) ou de rupture conventionnelle.
En cas de départ du salarié de l’entreprise, le crédit d’heures auquel il peut prétendre est limité à 60% des droits acquis chez son précédent employeur, sauf s’il s’agit d’entreprises du BTP appartenant à un même groupe, dans ce cas il conserve la totalité de ses droits.
Astuce 1 : Proposer de prendre en charge soi-même les frais de déplacement, de logement ou de restauration peut faciliter l’acceptation de la demande de DIF par l’employeur. Vous aurez peut-être intérêt à trouver une formation près de chez vous afin de faciliter le processus d’acceptation de votre Droit Individuel à la Formation.
Astuce 2 : Pour avoir une idée plus précise de l'efficience en termes de coût des formations que vous désirez suivre, demandez l’avis du responsable de formation de votre entreprise ou de votre responsable de service.
Astuce 3 : Ayez un projet bien construit et une idée précise de ce que va vous apporter cette formation et en quoi vous en ressortirez grandit. Cela rassurera l’entreprise ainsi que l’OPCA qui déteste les projets bancals.
Astuce 4 : Votre formation doit être utile pour vous élever au sein de votre entreprise, mais pour cela il est important d’être le plus en forme possible tout au long de celle-ci pour en tirer le maximum. Un conseil peut-être élémentaire mais nécessaire, ménagez-vous afin d’assimiler le plus de connaissances possible.