Le CIF (Congé Individuel de Formation) permet au salarié de s’absenter de l’entreprise pour suivre une formation de son choix dans un objectif de qualification, d’évolution professionnelle ou de reconversion. Le CIF peut aussi être utilisé pour préparer un concours ou un examen.
Le CIF est indépendant du plan de formation de l’entreprise. L’exercice de ce droit se fait à l’initiative du salarié. Pour en bénéficier ce dernier doit remplir un certain nombre de conditions.
Le Congé Individuel de Formation s’adresse à tout salarié sans restriction liée au nombre des effectifs de l’entreprise ou au type du contrat qui lie le salarié à son employeur. Il est toutefois nécessaire de remplir des conditions liées à l’ancienneté.
Les salariés en CDI doivent attester de 24 mois consécutifs ou non en tant que salarié, dont 12 mois dans l’entreprise et être encore au sein de cette dernière. Les conditions d’ancienneté passent à 36 mois dans les entreprises artisanales de moins de 10 salariés.
Les salariés en CDD doivent justifier de 2 ans d’activité sur les 5 dernières années comprenant 4 mois en CDD au cours des 12 derniers mois. L’entrée en formation doit se faire dans les 12 mois qui suivent la date du dernier CDD. Les dernières évolutions du CIF le rendent accessible aux personnes justifiant de 6 mois d’activité salariée au cours des 22 derniers mois.
De plus, le salarié doit respecter un délai de franchise entre deux CIF. La durée de ce délai dépend de celle du précédent congé individuel de formation. Elle ne peut toutefois pas être inférieure à 6 mois ni supérieure à 6 ans.
L’employeur en précisant l’intitulé de la formation, sa date de début, sa durée ainsi que l’organisme qui la réalise afin d’obtenir une autorisation d'absence. La demande doit être faite au moins 60 jours avant le début de la formation si la durée de cette dernière est inférieure à 6 mois. Pour les formations d’une durée continue supérieure à 6 mois, la demande doit être faite au moins 120 jours avant la date de début.
L'organisme financeur (FONGECIF ou OPCA ) dont dépend l’entreprise afin que le candidat bénéficie d’une prise en charge de sa rémunération et de ses frais de formation. Cette démarche doit être effectuée le plus tôt possible.
Si le salarié remplit les conditions du droit au CIF (ancienneté, délai de franchise) et respecte la procédure de demande d’autorisation d’absence, l'employeur ne peut pas lui refuser l'accès au CIF mais il peut le reporter pour deux motifs :
Le salarié peut reformuler une demande qui a déjà été reportée pour favoriser sa prise en compte par l’employeur.
La lettre de demande du CIF est confidentielle. Il faut donc faire preuve de transparence et donner le plus d’informations possible. Il est important de mettre en avant les points forts du projet et d’être transparent sur la durée de la formation, son organisation (temps plein ou temps partiel) et le lieu où elle se déroule afin de pourvoir envisager notamment tous les frais annexes liés aux déplacements et à l’hébergement sur place si la formation s’effectue loin de la résidence principale du salarié.
Il est possible de joindre des documents complémentaires pour soutenir la démarche du candidat et appuyer sa motivation : offres d’emploi internes ou dans d’autres entreprises démontrant qu’il existe des débouchés suite à la formation choisie, des lettres de recommandation pertinentes...