La monétisation des droits à la formationLa loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel prévoit la monétisation des heures de formation. Ainsi, chaque année, un salarié se verra créditer 500 € sur son CPF. Ce montant sera de 800 € pour les salariés non diplômés. Sur 10 ans, un plafond de 5 000 € est prévu pour les premiers et de 8 000 € pour les seconds.
Ce changement a été instauré dans l’objectif d’offrir une plus grande liberté aux salariés en termes de changement de catégorie professionnelle.
Une application pour consulter les crédits de formationLes modifications prévues en 2019 par la réforme Macron incluent également la mise en place d’une application dédiée au CPF permettant à tout salarié de suivre ses crédits de formation disponible et de choisir la formation qu’il veut suivre au travers de l’application. Pour cela, il doit simplement s’inscrire avec son numéro de Sécurité sociale. Ainsi, chaque salarié, pourra s’inscrire à une formation via cette application et en payer les frais avec l’argent correspondant à la monétisation des droits à la formation directement depuis son téléphone portable.
C’est une démarche qui individualise les salariés dans leur choix de formation puisqu’ils n’auront plus besoin d’obtenir d’autorisation de la part de leur employeur ou de la part d’un conseiller de Pôle emploi, pour les personnes à la recherche d’un travail.
Une grande agence nationaleLa réforme Macron vient simplifier la gestion du CPF en fusionnant les 3 entités qui existaient jusqu’à maintenant. A partir de fin 2019, il n’y en aura plus qu’une seule, sous le nom de « France compétences ». Ses rôles seront :
- de labelliser les formations ;
- et d’encadrer la fixation des prix des formations.
Les opérateurs de compétencesLes 20 Organismes paritaires agréés qui étaient jusqu’à maintenant chargés de collecter l’argent des formations auprès des entreprises, également appelés Opca vont devenir des Opérateurs de compétences (Opco). Elles seront constituées de 10 instances au lieu de 20. Leur rôle sera désormais de s’occuper des financements des centres d’apprentis et d’accompagner les petites et moyennes entreprises (PME).
Lorsque la réforme sera en place dans la deuxième moitié de 2019, les collecteurs de la contribution obligatoire des entreprises seront les Urssaf.