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Comment se former au travail en hauteur

Les risques professionnels englobent le travail en hauteur pour bon nombre des métiers du BTP. Si de nombreuses professions sont concernées par cette caractéristique au quotidien, aucune liste n’est fixée réglementairement par un texte de loi. Au sein d’une entreprise, il relève donc de la responsabilité de l’employeur de déterminer les postes nécessitant une formation au travail en hauteur dans son entreprise.

Un jeune apprenti ou un professionnel souhaitant se reconvertir à un autre métier peut tout à fait choisir de se former au travail en hauteur, voici comment il doit procéder.

L’habilitation travail en hauteur

En suivant une formation adaptée, il est possible d’obtenir l’habilitation travail en hauteur, qui permettra à toute personne de mettre en avant son profil lors d’un recrutement grâce à cette capacité supplémentaire. Une telle qualification permettra à un professionnel de répondre à davantage d’offres d’emploi de travail en hauteur.
 

Appréhender les risques

L’objectif de cette formation et de cette qualification consiste à sensibiliser les professionnels du BTP aux possibilités de chutes lors de tout type d’intervention en hauteur. Il s’agit de former les acteurs de ce secteur afin de prévenir au maximum les risques d’accidents, en leur donnant toutes les connaissances nécessaires à appliquer.
 

Les métiers concernés

Comme dit précédemment, il n’existe aucune liste de métiers. Toutefois, obtenir cette habilitation est obligatoire pour tout professionnel amené à travailler en hauteur de manière ponctuelle ou régulière. Pour cela le Code du travail prévoit une liste de chantiers pour lesquels la sécurisation du lieu de travail implique le suivi de formation certifiante. Ce sera le cas pour :
  • les interventions sur toiture (fixées par les articles R. 4224-8, R. 4534-88, R4534-89, et R.4534-93) ;
  • le nettoyage de façades vitrées (article R. 4214-2) ;
  • les travaux concernant bassins, cuves, réservoirs, etc. (article R. 4224-7) ;
  • les travaux impliquant tous types d’ouvertures comme les puits, les trappes, les ouvertures de descente, etc., mais aussi les passerelles, les plateformes de surélévation, etc. (article R. 4224-5) ;
 
De plus, les cadres doivent également posséder cette habilitation, pour deux raisons :
  • Premièrement, l’application des règles de sécurités par l’ensemble des intervenants dont ils sont responsables est une chose à laquelle ils doivent veiller.
  • Deuxièmement, ils peuvent être amenés à se rendre en hauteur pour venir constater les avancées d’un chantier ou un problème sur l’ouvrage.
 

Les risques au travail

Sur un chantier de construction ou de rénovation, pour poser des équipements photovoltaïques sur une toiture ou réparer un réseau électrique en haut d’un poteau, pour un ravalement de façade, ou tout simplement pour laver des vitres, monter dans une grue, monter sur une échelle, travailler depuis un échafaudage, etc., de nombreux métiers du BTP sont concernés par le travail en hauteur et les risques professionnels qui vont avec.
Sachez que ce type de formation inclut également la présence au sol d’un professionnel positionné devant une tranchée.
Des salariés et des artisans sensibilisés au sujet, mais aussi formés et qualifiés sont les bases fondamentales qui permettent de limiter les risques de chute. En effet, la chute demeure la source principale d’accidents en termes de travail en hauteur.
 

Les qualités nécessaires

Pour se former au travail en hauteur, il est avant toute chose, indispensable de ne pas avoir peur du vide ou de ne pas avoir le vertige. En effet, les acteurs du BTP seront amenés à monter à des échelles, travailler sur les toits ou depuis des échafaudages, etc.
Une bonne forme physique est généralement recommandée pour les métiers où du travail en hauteur est à prévoir. De plus, les méthodes de déplacements doivent être acquises, que ce soit avec un harnais, sur une toiture, sur une échelle ou à l’aide d’une corde.
 
Il n’existe pas de métiers propres au travail en hauteur mais plutôt des professions dans lesquels des interventions en hauteur sont à prévoir : maçon, couvreur, électricien, peintre, etc.
Avoir un bon relationnel et aimer le travail d’équipe est indispensable également afin de limiter les risques de chute. Des aptitudes à la prudence et à la concentration sont nécessaires. Pour travailler en hauteur en toute sécurité, il est primordial d’être attentif.
 

Quelle formation pour se former ou se reconvertir ?

L’habilitation travail en hauteur permet d’acquérir toutes les bases fondamentales à appliquer au quotidien pour exercer ce type d’interventions en toute sécurité. Parmi les formations courtes qu’il est possible de suivre tout au long de votre carrière, vous retrouverez notamment des formations théoriques et pratiques :
  • sur l’usage des différents EPI (équipements de protection individuelle) comme le harnais, le port du casque, etc. ;
  • sur le montage et la réception d'échafaudages fixes ou roulants et de tours d'étaiement ;
  • sur l’organisation et la gestion de la prévention des accidents du travail ;
  • sur les interventions et les évacuations sur éolienne ;
  • sur l’évacuation d’une personne suspendue ;
  • sur la réglementation incendie ;
  • etc.

La plupart de ces formations feront l’objet d’un CQP, c’est-à-dire un certificat de qualification professionnelle ; ce sera notamment le cas pour le montage et le démontage des échafaudages, pour l’utilisation d’une nacelle élévatrice (formation PEMP, plateforme élévatrice mobile de personnel) afin d’obtenir une habilitation pour conduire ces engins. Seront également concernés :
  • les déplacements sur cordes (notamment pour les cordistes) ;
  • la formation concernant l’ensemble des systèmes anti-chutes ainsi que les équipements de protection individuelle doit être réactualisée tous les 5 ans.
 
Dans le cadre d’une formation initiale, d’une reconversion ou d’une évolution de carrière, il sera aussi possible de suivre différentes formations longues pour obtenir les aptitudes nécessaires à ce genre d’intervention. Il s’agit de formations qualifiantes qui permettront d’exercer des métiers pour lesquels le travail en hauteur n’est pas une option. Les métiers envisagés seront :
  • installateur mainteneur en systèmes solaires thermiques et photovoltaïques ;
  • couvreur (CAP ou BP) ;
  • etc.